"Trio instrumental débordant d'énergie et d'idées, After Nations devrait intéresser les amateurs de The Mars Volta et ceux qu'une expérience rock-psychédélique un peu remuante n'effraie pas."
English Translation:
An instrumental trio bursting with energy and ideas, After Nations should be of interest to fans of The Mars Volta and those who are not afraid of a restless rock-psychedelic experience.
After Nations is a band from Kansas City that has existed since 2012 at the instigation of guitarist Andrew Elliott and has made two albums since 2014. Two years after "The Bearing Point" the trio returns with "Consteleid".
To situate his style, After Nations cites three influences that have something to put the mouth water: The Mars Volta, The Dillinger Escape Plan and Russian Circles. Of the latter, the Americans share an entirely instrumental practice of their art but it is especially the reference to The Mars Volta which jumps to the ears in "Consteleid", from the beginning of the album with a "Holon Patterns" which starts on the hats of wheel in the manner so characteristic of the band to Omar Rodriguez-Lopez. We will find many times this way to bring out the raw energy by the sharp riffs and a rhythmic setting of very high intensity especially in 'The Janus Head' and 'Juggernaut Pendulum'. This comparison alone would suffice to explain the very technical and unbridled nature of the music of After Nations, whose compositions too often suffer from a lack of structure to order the proliferation of ideas and directions borrowed by the trio.
And of ideas, After Nations does not miss it and is not satisfied to propose an instrumental version of The Mars Volta. In fact, After Nations adds several variations to its psychedelic rock by going to tap into jazz-rock and post-rock. These are the moments that offer the most interest with breaths made of quieter sequences or changes in harmonic themes that give more meaning to the different layouts. Thus one appreciates the Indian modes of 'Hierophant Tongues' which will bring back to connoisseurs the jazz-rock of Shakti or the air passages of 'Eos', undoubtedly the most successful title of the album, and 'Infora' which offers beautiful parts of Zappa guitar.
"Consteleid" intimidated by its complexity and asphyxiating energy but attracted by its overflowing creativity. We come out of the experience a little sounded with a desire to deepen the good impressions experienced on many occasions but discouraged by the magnitude of the task. For fans of the various artists mentioned in this column, it should not be difficult to immerse yourself in the world of After Nations. For others, it's an adventure to try.
Original Text:
After Nations est un groupe en provenance de Kansas City qui existe depuis 2012 sous l'instigation de son guitariste Andrew Elliott et qui a réalisé deux albums depuis 2014. Deux ans après "The Bearing Point" le trio revient avec "Consteleid".
Afin de situer son style, After Nations cite trois influences qui ont de quoi mettre l'eau à la bouche : The Mars Volta, The Dillinger Escape Plan et Russian Circles. De cette dernière, les Américains partagent une pratique entièrement instrumentale de leur art mais c'est surtout la référence à The Mars Volta qui saute aux oreilles dans "Consteleid", dès l'entame de l'album avec un 'Holon Patterns' qui démarre sur les chapeaux de roue à la manière si caractéristique de la bande à Omar Rodriguez-Lopez. On retrouvera à de nombreuses reprises cette façon de faire jaillir l’énergie brute par les riffs tranchants et une mise en place rythmique de très haute intensité notamment dans 'The Janus Head' et 'Juggernaut Pendulum'. Rien que cette comparaison suffirait à expliquer le caractère très technique et débridé de la musique d'After Nations, dont les compositions souffrent trop souvent d'un défaut de structure pour ordonner le foisonnement d'idées et de directions empruntées par le trio.
Et d'idées, After Nations n'en manque pas et ne se contente pas de proposer une version instrumentale de The Mars Volta. De fait, After Nations ajoute plusieurs variantes à son rock psychédélique en allant puiser dans le jazz-rock et le post-rock. Ce sont ces moments qui offrent le plus d'intérêt avec des respirations faites de séquences plus calmes ou de changements de thématiques harmoniques qui donnent plus de sens aux différents agencements. Ainsi on apprécie les modes indiens de 'Hierophant Tongues' qui rappellera aux connaisseurs le jazz-rock de Shakti ou les passages aériens de 'Eos', sans doute le titre le plus réussi de l'album, et 'Infora' qui offre de belles parties de guitare zappaienne.
"Consteleid" intimide par sa complexité et son énergie asphyxiante mais attire par sa créativité débordante. On ressort de l'expérience un peu sonné avec une envie d'approfondir les bonnes impressions éprouvées à de nombreuses occasions mais découragé par l'ampleur de la tâche. Pour les amateurs des différents artistes évoqués dans cette chronique, il ne devrait pas être difficile de s'immerger dans l'univers d'After Nations. Pour les autres, c'est une aventure à tenter.